Aujourd’hui, je veux vous parler de Montréal.
Montréal c’est ma ville, j’y suis né. Je ne suis pas qu’un Montréalais, je suis aussi un Montréaliste.
Pour moi, c’est une des très belles villes du Monde. Oups! Non…. c’était une des plus belles villes du monde.
Malheureusement, Montréal périclite. Elle qui fut la métropole du Canada, se fit supplanter par Toronto, puis supplanter encore de diverses manières, que ce soit par son club de baseball, par la Bourse, ou même par le hockey, à croire que les Maple Leafs sont meilleurs que le Canadien.
Pourquoi Montréal décline-t-elle à ce point?
Vous savez comme moi les nombreuses raisons qui font de Montréal une ville de plus en plus laide. La première étant ses nids-de-poules, ensuite la propreté, puis son manque de rigueur, son incapacité d’être bien gérée, sa pseudo démocratie qui emprisonne et empoisonne tout changement.
Montréal était du temps du Maire Drapeau, un fleuron. Drapeau a mis Montréal sur la carte du monde. Il l’a mise aussi sur la carte » de crédit » avec ses idées de grandeur, son stade faramineux, mais au moins notre petit Jean, c’était un grand homme avec des idées d’avenir, des projets rassembleurs. Il était connu comme « Jos-Bras-de-Fer », il avait de la poigne et savait conduire une équipe vers la victoire. Il a fait de très grandes choses à Montréal, il a fait Montréal.
Des Jean qui ont dirigés dans ce pays, aucun n’a et n’a eu la stature de Jean Drapeau.
Bon! Regardons maintenant vers l’avenir.
Il serait temps de s’occuper de Montréal sérieusement.
Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement du Québec laisse aller cette ville dans le marasme actuel. En fait, je m’en doute bien. C’est le résultat de décisions incompétentes, de décisions complaisantes envers les ti-z’amis du pouvoir, envers les anglos de Montréal qui voulaient préserver leur territoire, qui refusent de s’intégrer à la culture française, se croyant menacés alors qu’ils nous menacent grandement plus. Ça ne prend pas la « tête à Papineau » pour comprendre que dans une Amérique anglophone, jamais un Québec francophone ne menacera la « culture » anglaise.
Mais suite à la fusion des villes de l’Île de Montréal, les frustrations se firent entendre de ceux qui ne voulaient pas de « une île une vile » concept initié par Jean Drapeau lui-même et auquel il n’a jamais pu donner suite, contré en ce sens par le gouvernement toujours. Pourtant quel beau principe que celui de « une île une ville ».
Jamais un gouvernement n’aura été aussi efficace que l’ex-Communaurté Urbaine de Montréal. Elle regroupait une certain nombres de services, comme la Police, l’Évaluation, l’Assainissement des Eaux, etc. Ces services étaient dispensés à toutes les 29 municipalités de l’île de Montréal avec une efficacité hors du commun, avec une gestion serrée, sans dépenses inutiles. Cette supra structure, quoique décriée encore par les mêmes frustrés, a démontré durant ses 25 ans de services qu’elle était de loin le meilleur gouvernement qu’une ville pouvait avoir. Cette entité était dirigée de main de maître, par tous ceux et celles qui y ont oeuvré. Elle était dirigée par une formidable équipe de cadres et grâce au personnel travaillant, heureux, dévoué et enthousiaste, le travail était effectué presque à la perfection. Même les syndicats, celui des bleus entre autre, a vanté les mérites de gestion de la C.U.M. Alors pourquoi démembrer une telle organisation pour aller vers un marasme comme celui de la Ville de Montréal actuellement.
Le gouvernement Charest, pour se gagner des votes, a promis le retour en arrière. Des promesses faites par ce gouvernement, il semblerait que celles qu’il adore tenir, sont les retour en arrière. Une fois élu, les fusions furent défaites. Vous me direz « aux votes », oui, mais jamais il n’aurait fallu permettre ces défusions. Pour une fois, il y avait unité dans le commandement d’un gouvernement qui de toute manière offre des services à l’ensemble des citoyens de l’île. Alors pourquoi défaire ça. Depuis, on assiste au déclin de cette ville qu’est Montréal. Rien ne va plus. On tergiverse, on n’arrive jamais à un consensus, il y a une structure que je qualifierais de « communiste », en ce sens que l’on a des centaines de dirigeants pour une ville de 1,5 millions d’habitants. Plein d’arrondissements avec des maires, des conseillers, des adjoints, du personnel administratif, une armée quoi et que l’on doit payer cher, qui demande des ressources financières qui manquent déjà terriblement et alors, au lieu d’offrir des services avec les taxes, on engraisse une armada de fonctionnaires inutilement. Et je ne parle pas de ceux qui travaillent à offrir des services, je parle de gens qui « administrent » et qui sont dix fois trop nombreux.
On a depuis les dernières années, attrapé le virus de la « consultite ». Plein de grands projets n’ont jamais pu naître de ces « consultites », je ne pense qu’au projet du Cirque du Soleil. Je suis d’idéologie démocrate, je crois que les gouvernements doivent diriger en fonction des aspirations du peuple et non de leurs propres idées vouées le plus souvent à l’enrichissement des pourvoyeurs de fonds à leur caisse électorales. Mais je crois aussi que des grands projets doivent avoir un « leader » d’envergure pour bien aller de l’avant. Le maire Drapeau était de ce genre d’homme, mais malheureusement, on n’en trouve plus des comme lui. Nommez moi z’en un seul! Je veux un nom.. vous avez bien lu que je ne demande pas des noms, je n’en demande qu’un seul, car je sais que même là vous n’en trouverez pas. C’est ça le malheur de Montréal et je dirais même du Québec. Pourtant, malgré son style hétéroclite, la ville de Québec s’en est trouvée un en la personne du maire Labaume. Rira bien qui rira le dernier.
Alors! Il est urgent de se réveiller.
Le gouvernement est bien conscient que ça ne va plus à Montréal. Il faut un coup de barre dans la bonne direction. Pourtant, Monsieur Charest a demandé presqu’à genoux qu’on lui mette les deux mains sur le volant pour, disait-il, pouvoir diriger efficacement. Il serait grandement temps qu’il démontre ce qu’il peut faire, maintenant qu’il le tient à deux mains ce volant. Jusqu’à maintenant, il me semble qu’il le tienne bien à deux mains, mais le « char » est arrêté en double et il a les deux pieds sur les freins.
Il faut remettre de l’ordre dans Montréal. Il faut revenir à ce concept d’une « île une vile » au plus sacrant. Il faut dégraisser l’appareil gouvernemental de Montréal. Un maire, un conseiller par arrondissement, point final. Le maire et les conseillers dirigent comme toutes les autres villes du Québec, en conseil, tous ensembles. S’il y a des conseillers dans l’opposition, parfait, la démocratie sera entendue, mais de grâce, ceux qui seront dans l’opposition, travaillez de concert avec ceux au pouvoir afin de permettre une saine gestion. Ayez en tête le bien des citoyens et non pas vos idées personnelles. Travaillez pour que la ville grandisse et vous grandirez par le fait même. Il me semble que ce principe soit oublié ou ne fut jamais connu auparavant. Pourtant c’est d’une évidence. Si on travaille pour le bien commun, on ne peut que grandir dans l’organisation. Je dirais que c’est comme ça que la C.U.M. travaillait.
Quand Montréal sera une ville unifiée sur l’île de Montréal et qu’elle sera dirigée par une équipe modeste ayant pour objectif le mieux-être de la population et l’épanouissement de cette ville, alors verrons nous déboucher des projets rassembleurs, qui permettront aux élus d’avoir le soutien de la population. Les gens voudront vivre à Montréal, pas la quitter. Quand on offrira à Montréal ce qu’il y a de mieux, ou d’exceptionnel, les touristes afflueront, mais aussi les Québécois qui vivent hors la ville. Peut être alors que l’on pourra entrer gratuitement au lieu de se faire égorger par d’éventuels péages sur les ponts, ou des arnaques de contraventions, des exploitations de tarifs exorbitants dans les parcomètres, des nids-de-poules à défoncer nos autos. Peut-être viendront de partout des citoyens de ce pays, en transport en commun efficaces qui libéreront les voies publiques. Qui sait?
Moi je le sais. Je sais que si Jean Drapeau était encore ici, on n’en serait pas là.
À quand, un homme ou une femme déterminé, plein d’idées nouvelles et avant-gardistes, rassembleur, pour diriger une telle ville. À quand un premier ministre efficace et responsable, audacieux, courageux, qui prendra le beau risque. Oups! Non, je comprends maintenant, le beau risque, ça appartient à un autre parti ça…
Pourtant! Ce serait si facile. Il suffit au départ, d’y croire, ensuite d’oser.
La fusion des villes, partout au Québec, fut la meilleure idée du PQ depuis 20 ans…Il faut en finir avec cette multitude de petits royaumes, où des petits rois despotes tyrannisent leurs concitoyens.
Moi, je déménagerais le Parlement de Québec à Montréal. Il faut redonner à Montréal toute l’attention qu’elle mérite. Cesser de traiter Montréal comme un boulet coûteux et inutile : Montréal est le coeur, le moteur du Québec !