Un Monsieur se remplit les poches de 21 millions de dollars en quittant l’entreprise qu’il dirige.
Ça se passe au Québec, pas à New-York ou Détroit ou Chicago, non, au Québec, chez-nous.
Mais qu’est-ce qui justifie qu’un haut dirigeant d’entreprise reçoive autant d’argent en quittant ses fonctions.
Rien! Seule une machination orchestrée par ceux et celles qui en profitent, en profiteront ou espèrent en profiter un jour, peut expliquer ce genre d’action.
Il y a là une sorte de collaboration; on se ferme les yeux, on refuse de voir ou alors on est tout simplement complice de ces gains faramineux inexplicables et inacceptables.
Et les actionnaires? Où sont les actionnaires qui dénoncent ce genre de dispersion des profits, de leur argent.
Car il ne fait aucun doute que ces millions sont pris à même les profits qui devraient en principe revenir aux actionnaires.
Le Robin-des-banques qui fait des pieds et des mains pour renseigner les actionnaires, crie-t-il dans le désert?
Pourtant, il crie depuis longtemps, Mais il semble bien qu’on soit devant une assemblée de sourds, car personne n’entend. Oups! je m’excuse, pas devant une assemblée de sourds, non, eux ils liraient sur les lèvres et comprendraient. On est plutôt devant une assemblée qui n’entend rien, qui n’écoute pas, et/ou qui refuse d’écouter. Mais oui, c’est normal puisqu’il n’y a jamais personne dans ces assemblées, personne sauf peut-être ceux qui sont d’accord avec les principes de donner autant d’argent aux hauts dirigeants.
Vous direz que ce ne sont pas nos impôts. Parfois! Sauf que ça existe aussi ce genre de primes de départs dans la fonction publique ou chez les dirigeants des sociétés d’état. La preuve, le nouveau président de la Caisse de dépôt et placements du Québec, a récemment renoncé à sa caisse de retraite et sa prime de départ.
Je serais curieux de connaître ce que recevront les dirigeants de Loto-Québec, Hydro-Québec, la S.A.Q., Sidbec, la Société générale de financement, la Société de développement industriel, la Société québécoise d’exploration minière, la Société de développement de la Baie James et la Société québécoise d’initiatives pétrolières quand ils quitteront leur poste.
Il est temps que le monde se réveille. Il est plus qu’évident que ce genre de comportement a contribué à mettre le système économique capitaliste en danger. Il est honteux de constater que malgré la crise actuelle et les milliards de dollars qui sont investis dans le renflouement d’entreprises, on constate qu’il y a encore ce genre d’abus de la part de certains individus. Il est impératif que les actionnaires se décident à assister aux assemblées et votent sur les propositions afin de contrer ces salaires et primes de toutes natures, exorbitantes et que les dirigeants soient payés correctement mais pas exagérément.
Il en devrait aller de même pour les acteurs de cinéma, les sportifs professionnels et tous ceux qui gagnent des millions de dollars pour quelques heures de travail.
Si seulement j’étais président de la ligue nationale de hockey par exemple, je rallierais tous les propriétaires de la ligue pour nous tenir ensemble et décider que plus jamais un joueur de hockey ne recevra plus de 500,000$ de salaire par année, point final. Il y a des milliers de joueurs aussi talentueux que ceux présentement dans l’alignement de ces clubs qui ne demanderaient pas mieux que de jouer pour 1/2 million par année. Le prix des billets baisserait, les amateurs seraient heureux de payer moins cher, les arénas seraient remplis à craquer et nous aurions du aussi bon hockey.
La preuve: les joueurs des clubs juniors offrent très souvent un meilleur spectacle que ceux de la L.N.H.
Si les actionnaires prenaient en main la destinée de leur fric, ils gagneraient plus d’argent, eux aussi, tout en ayant des entreprises toutes aussi performantes. Car entre nous, est-ce que les dirigeants qui se sont tapés des millions de primes ont tous été très performants? Si beaucoup l’ont été, bien d’autres n’ont pas été à la hauteur et ont quand même bénéficié de grosses primes. J’osersais même dire que souvent, ceux qui se tapent des millions en salaire sont ceux qui demandent aux employés de se serrer la ceinture, diminuer leur salaire et leurs conditions de travail. Curieux, non?
Je conclue que nous sommes vraiment responsables des abus quand nous laissons faire, quand nous ne nous impliquons pas dans la gestion alors que nous en avons la possibilité. C’est comme ne pas voter. On laisse la voie libre aux profiteurs. Il faut faire ses devoirs ou en subir les conséquences. Malheureusement, les profiteurs savent que l’Humain est paresseux, ils le savent trop bien et ils attendent, ils profitent, ils vont le plus loin possible, très loin parfois, trop loin souvent et puis quoi… personne ne rouspète… pourquoi se priver.
C’est un peu gros mais ce n’est pas pire que de payer des millions à un tit-cul parce qu’il joue bien au hockey six mois par année…
Ou à une chanteuse pour qu’elle chante 2o fois par année…
Ou à un gars qui vend de l’extasy à des enfants d »école…