Encore une tuerie, cette fois en Arizona, mais pourquoi s’étonner?
Ce pays permet à ses citoyens de porter des armes en public et dans l’Ouest par exemple, il y a encore des milliers de cow-boys qui se croient toujours en 1890, à la chasse aux Indiens.
Encore une fois, un massacre avec une arme automatique.
Le fou avait des chargeurs de 33 balles.
Un journaliste affirmait :
« si on limitait les chargeurs à 10 balles il y aurait moins de morts ».
Un autre mec disait :
« c’est sûr que si t’as moins de balles dans un chargeur, il y aura moins de monde de tué ».
Ce qui m’a fait dire:
« si t’as pas de balle dans ton chargeur tu ne tueras personne ».
Si le deuxième amendement de la Constitution américaine permet la possession d’armes et que les politiciens ne veulent pas abroger cet article, ils pourraient alors interdire la possession de balles.
Jeune, j’ai eu droit à l’usage d’une carabine de calibre .22 Remington.
Je tirais 100 balles par fin de semaine.
J’avais 11 ans, quand j’appris que le voisin possédait une telle carabine.
Je lui demandai si je pourrais l’utiliser.
J’avais un copain qui en possédait une et qui m’en parlait souvent.
Mon père, un ancien militaire qui avait agit comme instructeur de commandos durant la guerre, posa deux conditions pour m’autoriser à utiliser cette carabine.
Premièrement, il exigeait que ce soit une carabine à un seul coup, donc à recharger une balle à la fois. Ainsi, disait-il, une fois tirée tu es certain qu’il n’y a pas une autre balle dans le canon qui risquerait de partir par accident.
Deuxièmement, il exigeait que je puisse défaire la carabine en morceaux et la remonter, dans un temps limite et ce, en ayant les yeux bandés, donc, à l’aveugle.
Les deux conditions furent rencontrées. La carabine était à un coup et je démontai et remontai la carabine les yeux bandés, dans le temps limite.
De 11 ans jusqu’à 15 ans, j’eus la permission de me servir de la carabine et ce environ 40 fins de semaine par année, où je tirais deux boites de 50 balles de calibre .22. J’étais un excellent tireur. Je tirais 20/20 et mon copain également.
Un jour, nous étions partis pour camper une fin de semaine.
Nous emportions nos carabines.
Après une marche d’environ 7 kilomètres, nous arrêtâmes dans un petit boisé pour nous reposer. Mon copain avait une carabine avec chargeur, qui contenait 14 balles; ma carabine était toujours à un seul coup.
Nous étions assis adossé à un tronc d’arbre tombé, l’un à côté de l’autre.
Mon copain décida de nettoyer son arme et vida son chargeur, puis le remis sur la carabine. Il tira un coup question de s’assurer réellement qu’il n’y avait plus de balle, mais il en restait une qui s’était insérée dans le canon.
En tirant, son arme pointée vers le sol, mais en direction de mon pied, il atteignit mon pied et la balle passa au travers la chair.
Rien de bien grave, puis que la blessure guérit en quelques semaines, mais ç’aurait pu être grave si la balle avait touché un os ou encore si j’eusse été assis en face de lui.
Mon père avait vu juste. Une seule balle à la fois, ça limite les dégâts.
Si t’as pas de balle dans le canon ou dans le chargeur, tes chances de blesser ou tuer quelqu’un sont nulles.
Moralité: si on ne peut pas interdire aux américains de posséder des armes, interdisons au moins la possession de balles.
Oui, je sais, vous allez dire « Y’é fou le mec, son discours est imbécile ».
O.K. mais lequel des deux discours est le plus imbécile?
Interdire la possession de balles ou permettre de posséder et porter, même en ville,
des armes automatiques, sous prétexte de voir à sa protection?
Je tiens un langage de fou, face à une règle de fou.