Nous sommes au beau milieu d’une campagne électorale.
Pourtant, le gouvernement péquiste n’est en poste que depuis quelques 18 mois. Durant ce mandat, il a voté une loi pour établir des élections à date fixe. Cela évitait de laisser au P.M. le choix de déclencher des élections comme bon lui semblait, en fonction de sondages ou d’opportunités partisanes. J’étais heureux d’une telle loi.
Enfin, un gouvernement se tenait debout et décidait d’une chose qui ravivait au Premier Ministre un pouvoir qu’il détenait depuis toujours, mais qui était d’une injustice et d’un manque flagrant de démocratie.
Surprise! Qui est la première à contourner cette loi, SA loi?
Hé oui… Madame Marois elle-même.
Elle déclenche des élections après 18 mois d’un gouvernement minoritaire, parce qu’elle croit les sondages qui affirment qu’elle est en position de devenir majoritaire si des élections avaient lieu alors. Elle contourne sa propre loi. Elle dit que c’est parce que les autres partis auraient renversé le gouvernement sur le budget qu’elle présentait.
Que les autres partis bloquent systématiquement leur travaux.
Qu’il est impossible de gouverner ainsi.
Impossible de gouverner…. Non!
Impossible de gouverner en majoritaire, Oui!
Mais la loi prévoit maintenant des élections à date fixe et à mon avis, c’est immoral et même illégal de décréter des élections avant cette date. Le Lieutenant-Gouverneur aurait dû refuser ce geste à Madame Marois.
Je ne suis membre d’aucun parti politique. Je suis libre-penseur et je ne m’attacherai jamais les pieds ou les mains à une organisation politique quelle qu’elle soit. Je vote en fonction de mes idées et de mes valeurs.
Je me serais contenté d’un gouvernement Marois minoritaire qui aurait fait des concessions avec les autres partis afin de faire fonctionner ce gouvernement jusqu’à la fin du mandat. Il y avait des choses à faire, des bonnes choses, qui auraient passé assez facilement. La loi sur le choix de mourir pour les personnes atteintes de graves maladies mortelles par exemple.
Au lieu de gouverner difficilement parfois, elle choisit de dépenser environ 85 millions de dollars pour une élection qui pourrait lui coûter le pouvoir. Et dans cette campagne, on constate que les discussions portent encore sur n’importe quoi et non sur les choses fondamentales qui sont au coeur des considérations de la population.
Ensuite les politiciens se plaindront du scepticisme des électeurs. Ils font tout pour que le peuple les ridiculisent, ne croient pas en eux, les considèrent comme des bandits, manquant d’éthique etc.
Quels sont les sujets de discussions présentement?
Le référendum.
Couillard a repris la vieille bagnole de la peur.
Elle fonctionne encore.
Plein de Québécois et Québécoises ont peur de perdre leurs montagnes Rocheuses, leur chèque de pension. C’est la technique des Libéraux depuis que le Canada existe. Couillard s’en sert. Pendant ce temps, « les vraies affaires » (son slogan en cette campagne) sont reléguées derrière. Évidemment, il veut aussi parler d’économie. Mais les Libéraux ont été au pouvoir presque dix ans et ils n’ont rien fait de remarquable à part augmenter la dette et se voir attaqué de toute part sur leur éthique. Ils ont refusé des années de créer une commission d’enquêtes sur le financement des partis politiques. On savait pourquoi et on le sait encore mieux depuis que la commission Charbonneau est en activité.
On le saura encore plus, peut-être, après les élections.
Après dix ans de pouvoir sans être en mesure d’améliorer les choses importantes, comme les services de santé, maintenant en campagne électorales, ils ont toutes les solutions.
Marois est forcée de se débattre dans les peurs du référendum. Son candidat vedette, Pierre-Karl Péladeau, prend plus de place qu’elle aurait imaginé. Il force sa chef à débattre de séparation, d’un prochain référendum. Elle aurait voulu parler de la charte de la laïcité, Drainville aussi, lui qui est soudainement devenu l’ombre de son ombre ou plutôt l’ombre de PKP. Si le PQ est battu, Marois devra se trouver un autre job. Drainville ne verra pas son rêve devenir réalité. PKP pourrait être le prochain chef de l’opposition et un éventuel premier ministre. Voyez-vous dans quel merdier nous sommes. PKP premier ministre du Québec. Harper, premier ministre du Canada. Manquerait plus que Charest remplace Harper comme chef des Conservateurs.
Tout ça, parce que Madame Marois contrevient à sa loi d’élections à date fixe.
Ça me rappelle Bernard Landry qui a quitté son poste de chef du PQ parce qu’il ne se satisfaisait pas d’environ 70% d’appui. Il voulait 50%+1 comme déterminant pour la souveraineté, mais 70% d’appui comme chef, c’était insuffisant.
Voyez où cela nous a mené.
Boisclair a été élu chef.
Voyez où cela nous a conduit.
Madame Marois l’a remplacé et heureux événement, elle est devenue la première femme à occuper le poste de Premier Ministre du Québec. Un honneur certes, mais est-ce que ça vraiment changé les choses? NON! Car elle se comporte comme les hommes se sont comportés avant elle. Elle fait comme eux. De la politique pour garder le pouvoir à tout prix, même celui de contrevenir à sa propre loi.
Comme disait Michel Chartrand:
« Les hommes en politique, on a essayé ça.
Faudrait maintenant laisser la place aux femmes ».
Je suis de ceux qui le pensent encore.
Je suis pour Madame Clinton comme présidente des U.S.A.
Mais attendez voir…. Elle fera comme les mecs avant elle.
Durant le reste de cette campagne et surtout jeudi (c’est dans 2 jours ça) j’espère que lors du débat, les chefs se comporteront en aspirant-PM et que la dignité, l’honnêteté et la politesse régneront sur le plateau. Je m’attends à ce que la PM se comporte en véritable PM. Qu’elle nous démontre clairement que son parti ne fait pas et ne fera pas de « deal » avec qui que ce soit.
Je m’attends à ce que le chef du Parti Libéral se comporte en gentleman et qu’il parle de « ses vraies affaires » et non de fantômes et de « vieilles peurs » des temps anciens.
Qu’il nous explique vraiment comment le peuple peut croire en l’honnêteté fondamentale de son parti et de ceux qui se présentent sous cette bannière. Qu’il nous démontre que l’ère Charest est révolue. Que les nominations partisanes seront chose du passé.
Je ne m’attends pas à autre chose que de voir le chef de la CAQ être lui-même et avouer qu’il est souverainiste. Il n’a rien à perdre car si on se fie aux sondages, il a déjà perdu.
Si tous ces politiciens en campagne actuellement espèrent que le peuple les considéreront au niveau qu’ils s’attendent, ils doivent se comporter comme tel. Je souhaite pour le Québec, une classe politique foncièrement honnête et altruiste, dévouée au bien-être de sa population et non au remplissage des poches du parti, des tizamis ou encore de ses propres poches.
Une classe politique bienveillante.