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Campagne électorale toujours.

Campagne électorale toujours. Posted on 26 mars 2014Leave a comment

Évidemment on est en plein dedans, comment éviter d’en parler.

Je vous l’ai déjà dit, je ne suis membre d’aucun parti politique et je demeure un libre-penseur.

Bien sûr, je suis indépendantiste. Non pas que je n’aime pas le Canada, au contraire.
Mais je considère que le Canada n’est plus ce qu’il était, surtout depuis l’avènement des Con(réformistes)servateurs et leur chef, Stephen Harper.

Ce Canada était déjà difficile à accepter du fait que le Québec est toujours malmené par le ROC.
Mais avec les Harperistes, je ne me reconnais vraiment plus dans ce type de pays qui frôle parfois l’odeur de dictature. Quand un premier ministre ferme le parlement pour éviter de discuter des enjeux qui lui déplaisent,
je n’aime pas ce que je vois.
Le Québec est une nation, une société distincte et cela doit se refléter dans les décisions canadiennes.
Or, il est rare que le Canada s’intéresse à la langue et à la culture francophone.
Harper peut bien commencer ses discours en français et toujours parler en français quand il tient un point de presse, il n’en demeure pas moins qu’il a refusé catégoriquement les livres qu’un écrivain lui a posté durant des mois et qu’il ne sait rien de la culture du Québec francophone. Demandez-lui s’il a lu un livre québécois ou vu une pièce de théâtre en français ou regardé un film d’un réalisateur québécois. Je suis certain que la réponse est non partout.

Ceci étant dit, je veux parler de la campagne électorale du Québec 2014.
J’étais contre une élection car Madame Marois avait passé une loi qui déterminait les élections à date fixe et même si elle était minoritaire (ce qui était la volonté du peuple) elle aurait dû naviguer dans ces eaux-là (et non pas Zola) et gouverner jusqu’à la fin de son mandat ou jusqu’à ce qu’elle soit défaite par les gens de l’opposition.
Toutes les excuses qu’elles voudra bien donner ne sont pas des excuses valables.
Elle a choisi d’aller de l’avant en contournant sa propre loi. Ça, je ne la trouve pas drôle.

Mais maintenant que nous y sommes, voyons ce qui se passe.

Couillard qui n’a aucun plan pour redresser l’économie, qui reprend le Plan Nord (que Marois n’a pas abandonné comme il le prétend, mais l’a repris à son goût), plan initié par Charest, mais plan qui ne profitera qu’aux tizamis des Libéraux car il est déjà connu que les travailleurs viennent de Montréal de même que les contracteurs et donc, Rambo devra se mettre au travail pour garder des jobs aux gens du Nord.
Couillard donc, pour cacher son incapacité à redresser l’économie (c’est un chirurgien, pas un économiste) et surtout, cacher le bilan terrible de corruption de son Parti, qui est le seul parti à être accusé au criminel par l’UPAC et qui est le plus éclaboussé par la Commission Charbonneau, est parti en guerre face à un éventuel référendum.

C’est d’une indécence horrible, car c’est revenir aux années 70 alors que les fédéralistes faisaient s’enfuir des camions blindés « vides » vers l’Ontario pour faire peur aux québécois, disant que les chèques de pension ne seraient plus envoyés au Québec, que les Rocheuses ne nous appartiendraient plus, bref…. des peurs qui furent alors qualifiées de « peurs du bonhomme sept-heures » et qui furent utilisées par tous les premiers ministres du canada jusqu’à ce que le Canada nous envoie des avions bourrés de Kanadians qui venaient à Montréal nous dire qu’ils nous aimaient, avec les billets d’avion payé par nos taxes, lors du référendum de 1995. On sait que ce référendum-là nous fut volé car Chrétien lui-même a avoué avoir pris tous les moyens possible y compris contourner les lois québécoises de financement pour que le Canada demeure uni.

Et en 2014, Couillard et les sbires du Parti Libéral du Québec ressortent ces vieilles idioties et « surprise »
elles portent fruit. Elles sont encore à la mode. Les Québécois sont-ils cons à ce point qu’ils croient encore un Couillard qui leur fait des peurs de vieille mémé, qui dirige un parti corrompu dont la commission Charbonneau parle constamment depuis 2 ans et les québécois vont encore voter pour élire un tel gouvernement où 18 anciens ministres sont toujours en lice pour reprendre là où ils ont laissé il y a 18 mois.
Croyez vous sincèrement que ce parti a changé en 18 mois alors qu’il a une culture de plus de 100 ans?
Vous croyez ça ?

Ben si vous le croyez, que vous les élisez à nouveau, vous en ferez les frais….
moi aussi, c’est pour ça que je ne suis pas content…. mais je ne sais pas comment combattre l’imbécilité.

Il me semble que Madame Marois devrait être claire et annoncer haut et fort que durant son premier mandat majoritaire, elle ne ferait pas de référendum. Elle pourrait dire bien sûr que son parti vise à faire du Québec un pays. Mais elle devrait aussi dire que les québécois actuellement démontrent clairement qu’ils ne veulent pas entendre parler de référendum et donc, elle respecterait l’intention des québécois. Elle serait intéressée plutôt à gouverner le Québec selon des règles éthiques de haut niveau et qu’elle donnerait priorité à l’économie et la santé. Qu’elle gouvernerait sans augmenter les taxes, visant plutôt à dégraisser l’appareil gouvernemental et rechercher des économies en réduisant les dépenses considérablement, comme si nous étions au bord de la faillite, là où nous sommes presque….

Je serais presque porté à voter pour la CAQ. Legault a quelques idées qui me semblent nécessaires.
Par contre, je ne partage pas la majorité de ses idées. Quant à Madame David, je dois dire qu’elle est d’une intégrité sans faille. Elle est cependant, pour le reste, un peu en dehors de a réalité.

Nous en sommes réduit à imaginer que seuls deux partis peuvent prendre le pouvoir.
C’est faux évidemment. On a qu’à se rappeler du parti québécois en 1976.
Aux élections de 1973 Robert Bourassa prenait le pouvoir avec 102 sièges sur 110, fait sans précédent dans l’Histoire du Québec. en 1976, juste la veille du vote, le Parti Québécois avait 6 élus et le lendemain, il prenait le pouvoir, obtenant 71 sièges, les Libéraux 26, l’Union Nationale 11, le Ralliement des Créditistes 1 et le Parti National Populaire 1.
Le taux de participation à cette élection fut de plus de 85%.
On constate ainsi qu’il est possible qu’un parti politique puisse accéder au pouvoir majoritaire par un revirement soudain de la population face à un vieux parti devenu suspect ou considéré comme incapable de redresser une situation quelconque. Bourassa faisait face à des grèves, les jeux Olympiques approchaient et les coûts augmentaient sans cesse, la loi 22 sur la langue faisait rage, le chantier de la Baie James était saccagé lors d’un conflit syndical et le Parti Québécois annonçait aux électeurs qu’il tiendrait un référendum et non une déclaration d’indépendance immédiatement après son élection au pouvoir, ce qui eut pour effet de rassurer les électeurs.
Rassurer les électeurs, voilà ce qui manque actuellement à Madame Marois. Si elle optait pour ce faire, elle contrecarrerait les propos de Couillard et éliminerait la peur qu’ont les Québécois devant la possibilité de ce satané référendum.

Actuellement, la campagne électorale est axée sur la peur et les Libéraux dont le slogan est « parler des vraies affaires » ne parlent que de référendum. Est-ce à dire que seul un référendum constitue « une vraie affaire ».
Et l’économie, la santé, l’éducation, le contrôle des dépenses, la charte de la laïcité, tous ça c’est mis de côté… tant part les Libéraux que les journalistes…..
On ne connait pas les vraies idées des chefs de partis sauf Legault et David qui eux n’ont pas trop à craindre de perdre le pouvoir. Cependant, Legault aurait pu surprendre comme René Lévesque l’avait fait en 1976.
Il est toutefois trop tard. Il lui aurait fallu foncer dès le premier jour et s’attaquer fortement à Couillard au lieu de se battre contre Marois. Mais ce gars là, qui était un pur et dur de l’indépendance il y a quelques années, a changé son fusil d’épaule. Allez savoir pourquoi véritablement. Est-ce vraiment un éclairage du Saint-Esprit ou si ce ne serait pas une amère déception de ne pas être en mesure de devenir chef du Parti Québécois?
Je me pose la question.

 

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