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Retour en arrière

Retour en arrière Posted on 17 avril 2014Leave a comment

Ainsi, les Québécois ont choisi le parti libéral et défait le PQ.

Le soir du scrutin, devant l’évidence du résultat, je me suis dit que c’était terminé pour moi la politique.
Je n’allais plus en parler, en faire, y travailler, bref, j’irais même jusqu’à annuler mon vote, tant j’étais « écoeuré » (le mot n’est pas trop fort) de constater que les Québécois avaient si peu de mémoire. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui avait conduit le peuple à élire un gouvernement libéral, sachant tout ce qui s’était dit à leur sujet dans les dernières années, mais aussi sachant ce qui allait survenir bientôt au travers les auditions de la Commission Charbonneau.

Le peuple a parlé. Je suis un démocrate, alors j’accepte le verdict.
Cela ne veut pas dire que je sois d’accord et que je me rallie.
Depuis ce soir-là, il s’est écoulé 10 jours. J’ai réfléchi et je constate que mes proches avaient raison de me dire que je ne tiendrais pas mes promesses de ne plus m’intéresser à la politique.
Il y a trop à dire. Cependant, je serai moins actif qu’avant.

Monsieur Couillard a gagné son pari. Il est devenu membre du club sélect des « Bonhommes Sept-Heures Kanadiunes ». Ça doit le ravir énormément. Mais l’orgasme septheurien ne dure pas plus longtemps qu’un autre orgasme et maintenant, le temps est venu de démontrer au peuple ce qu’il est capable de réussir.

Son premier défi consistera à bâtir une équipe de ministres sans taches.
Et les récents documents de l’UPAC démontrent clairement qu’il devra être plus que prudent dans ses choix.
J’ai hâte de voir ce qu’il aura à dire pour nous convaincre de la plus grande éthique de son équipe.
Bien sûr, son premier argument sera de dire que ce ne sont que des suppositions et que rien de tout cela n’a encore été testé devant les tribunaux. Son deuxième sera de dire qu’on ne doit pas condamner sans preuve
Son troisième sera de dire qu’il ne faut pas condamner par association.
Je suis tout à fait d’accord avec ces propos. Mais il n’en reste pas moins qu’il a promis la transparence et une éthique exemplaire et en ce sens il se doit de choisir les membres de son équipe de ministres avec toute la rigueur qui s’impose. Il pourra toujours prétendre qu’il ne savait pas, si jamais un luron se manifeste. Il sait actuellement qu’il n’a pas de chance à prendre et qu’il doit faire ses enquêtes aussi rigoureusement qu’il ferait une intervention chirurgicale et dans son domaine de la chirurgie, il connait ça la rigueur, et sait que la moindre petite hésitation peut être fatale. Jamais il ne pourra invoquer l’innocence pour se justifier ou justifier un de ses choix qui deviendrait tout à coup sujet à des accusations de nature à porter atteinte à la bonne réputation de son gouvernement.

Évidemment, il restera aussi à faire ses preuves du côté de la langue et de la culture, de la santé (car il n’a pas brillé comme ministre de la santé) et on attend beaucoup d’un prochain ministre de la santé pour régler plein de problèmes qui traînent depuis que Charest a promis mer et monde en ce domaine en 2003.
Il devra aussi créer ses 250,000 emplois….et utiliser les bonnes statistiques pour le prouver.
Il devra aussi régler le problème de la charte et démontrer qu’il sait de quoi il parle. Il a toujours refusé d’aborder des situations qui n’existent pas, comme une policière qui serait tentée de porter le hijab par exemple, mais ça pourrait se produire plus vite qu’il ne le croit.

Je vais m’arrêter ici. J’attendrai le voir la composition de son équipe ministérielle.
Je serai de retour bientôt.

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