Mon pire souvenir de vacances.

J’avais un voisin d’en face, un impossible.

Ses enfants auraient eu besoin de trois doses de Ritalin par jour, sa femme criait toute la journée après les enfants, son chien jappait sans cesse et lui, il tondait sa pelouse à sept heures le samedi matin.

Cet été-là, nous avions décidé de partir à la mer pour deux semaines, à Hampton Beach, durant les vacances de la construction afin de laisser les voisins s’énerver sans nous. Nous sommes partis en douce tard le vendredi après-midi.

Sans réservations, nous avons cherché un motel sans succès.

Il fallut aller plus loin qu’Hampton Beach pour enfin dénicher un motel sur une petite route secondaire. Il était très tard quand nous avons couché les enfants et qu’enfin nous avons sombré dans les bras de Murphy.

Dès les premières lueurs du jour, nos deux enfants demandèrent à sortir.

J’acquiesçai, heureux de me retourner pour dormir tranquille.

Moins de cinq minutes s’étaient écoulées quand les enfants entrèrent en trombe, en riant, dans la chambre.

Ils étaient quatre, les deux autres étaient les petits morveux de la chambre d’en face, oui, oui, les enfants de mon voisin d’en face à la maison.

Le voisin avait eu la même idée que nous et par hasard, avait trouvé le même motel.

Deux semaines merveilleuses nous attendaient, pareilles aux autres en ville.

Plus tard, je sus qu’il était né la même année que moi, deux jours seulement nous séparaient.

Ce jour-là, j’ai commencé à douter de l’astrologie.