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Le système de santé… l’impossible rêve !

Le système de santé… l’impossible rêve ! Posted on 20 juin 2019

Il faut avoir mon âge pour savoir qu’il n’y avait pas de système de santé avant 1970 je crois. Pour voir un médecin, il suffisait d’appeler à son domicile, le numéro était dans le bottin. Lorsque sa femme répondait on lui demandait un rendez-vous. Le médecin qui soignait ma mère depuis son enfance, nous recevait très rapidement. J’ai souvent eu connaissance que le rendez-vous était dans les heures qui suivaient notre appel.
Il fallait payer le médecin.
« Combien je vous dois docteur ? »
 » Un petit deux piastres, mon gars. « 
On sortait parfois avec une prescription, parfois même pas, le médecin avait quelques comprimés qu’il nous refilait, sans que cela n’augmente le tarif. Ou alors on passait à la pharmacie où nous n’avions pas à prendre une hypothèque pour payer la facture des médicaments.

Un ministre et son gouvernement ont créé un système de santé.
En fait, au début, ils ont créé d’abord un job de Ministre, puis plein de jobs de fonctionnaires, eux qui augmentaient plus vite que le budget du Ministre. Tous étaient ravis, bien sûr, et les contribuables aussi, car à compter de ce jour là, nous n’avions plus à payer le médecin.
Le gouvernement nous a remis à tous, une carte-soleil, comme elle se nommait alors. Elle faisait la fierté de tous les citoyens du Québec.

Depuis ce premier jour, on ne payait plus le médecin d’un petit deux piastres. Le médecin nous coûtait désormais, vachement plus cher, car le budget du Ministère de la santé ne cessait d’augmenter.

Mais les politiciens se foutaient carrément de ce phénomène.
Pour palier au budget immense du système de santé, ils ont inventé des machines à produire de l’argent.
D’abord, une loterie avec Lotto-Québec. Les revenus devant servir à supporter le système de santé, défrayer les coûts et l’améliorer.
Mais les fonds issus de la loterie devenaient insuffisant pour la gourmandise du système. Alors le gouvernement s’est dit, qu’il faudrait trouver une autre machine à inventer l’argent, car augmenter les taxes seraient une solution, mais elle coûterait cher en votes au parti politique qui oserait faire ça. Ils ont inventé la S.A.Q.

On disait que la boisson rendait l’Homme semblable à la bête.
Si seulement c’eut été vrai. Les politiciens étaient rarement des vétérinaires. Que savait-ils des bêtes ? Pour peu qu’ils eurent réfléchis, c’est semblable aux politiciens qu’il aurait fallu dire, car les bêtes sont bien moins bêtes que les politiciens. Mais bon, sur le slogan du temps, ils se sont dit que les québécois, qui ne buvait que de la bière et du gros gin, allaient devenir de fin connaisseurs car la S.A.Q. leur offrirait plus que n’importe quelle entreprise du genre. On ferait des buveurs de n’importe quoi et surtout, des buveurs de vin. Ils n’auraient qu’à choisir. Les revenus de la S.A.Q. servirait à défrayer la montée des coûts du système de santé. On commençait à discourir sur les dangers de la cigarette, il est vrai que c’est un grand danger, mais qu’en est-il de la boisson ?
Oups ! là, ce n’était pas pareil…

Et en avant la musique, et la hausse des prix…
Le gouvernement insiste pour recevoir de la S.A.Q. des montants de plus en plus faramineux. Que fait la S.A.Q. pour atteindre cet objectif que lui fixe le gouvernement ? La S.A.Q. hausse les prix, dépense une fortune en publicité et incite de plus en plus les gens à boire. Mais que fait-elle pour que les gens boivent mieux ? Une campagne de publicité disant que la modération à meilleur goût. Savent-ils que ce slogan devrait aussi s’appliquer à la hausse des prix des produits qu’ils vendent ? Je pense que non.
Les seules vraies méthodes qu’ils ont trouvé pour modérer l’ingurgitation de la boisson, ce sont les points de démérite, les amendes faramineuses et le remorquage du véhicule ou la perte du permis de conduire.
Une méthode qui coûte cher à qui ? Au buveur qui ne se modère pas.

À noter, que je ne suis pas contre ça, au contraire, je pense que boire et conduire ne vont pas ensemble. Mais admettez l’incongruité de la chose.

Je vous propose pleins de trucs à boire, et je veux que vous en buviez de plus en plus, mais si je vous prend au volant après en avoir trop bu, vous allez souffrir. Bref…là n’est pas mon sujet.
Les profits de la S.A.Q. servent à éponger ce que Loto-Québec n’arrive plus à faire. Cependant Loto-Québec demeure, ben oui, quoi, maintenant ça prend les revenus des deux pour arriver à joindre les deux bouts.

Mais les budgets explosent… il manque encore de fric.

Où est-ce qu’on pourrait bien aller chercher de l’argent ?

Là le gouvernement va tirer un gros coup de canon. Depuis toujours, les gouvernements qui se sont succédé ont refusés de s’investir dans le jeu, dans les casinos. Ça va pour les courses, ça va pour les Loteries, mais les Casinos ? Le peuple en veut des casinos ! Le gouvernement va les écouter.
Avez-vous remarqué combien le gouvernement écoute le peuple, quand le peuple veut quelque chose que le gouvernement désire ardemment.

Voilà ! On cré un casino à Montréal et on dit que ce sera le seul afin de mieux faire accepter la décision, mais une fois le bras pris dans l’engrenage de la machine à fric, le gouvernement va de l’avant avec un autre casino dans l’Outaouais, puis un autre dans Charlevoix et il y en a un autre qui a suivi, au Mont-Tremblant, sans compter les salons de jeux de Trois-Rivières et de Québec. Wow ! On va en avoir du fric avec ça ! Oui, on en a et enfin on va peut-être avoir un meilleur système de santé au Québec.

Détrompez-vous ! Le système de santé est pire que pire.
Pourtant on ne manque pas de médecin au Québec, révélait Radio-Canada dans un article de La Presse canadienne du 28 septembre 2017.
« Au pays, on comptait 230 médecins par tranche de 100 000 habitants, alors que le Québec en avait 243. Certaines provinces en comptent beaucoup moins qu’au Québec, soit 197 en Saskatchewan, 187 à l’Île-du-Prince-Édouard, 207 au Manitoba et au Yukon, et 220 en Ontario. » Pourtant l’Ontario a une population d’environ 13 millions par rapport au Québec qui a une population d’environ 8 millions. Les Ontarien-enne-s. souffrent-ils plus que les Québécois-e-s ?

Tout ça (ce que je viens d’écrire) pour vous dire que depuis un an je n’ai plus de médecin de famille, que je recule sans cesse sur la liste et qu’on m’a dit au C.L.S.C. que le temps moyen d’attente dans ma région était de plus ou moins 3 ans. Mes médicaments ne sont plus renouvelables et je ne trouve aucune clinique où je pourrais avoir un rendez-vous pour qu’un médecin renouvèle mes prescriptions. Quand on appelle dans une clinique sans rendez-vous, ils spécifient clairement que le médecin ne fera pas de suivi, ni ne remplira aucun document. C’est assez clair, ne vous présentez pas si vous n’êtes pas malade, mais seulement pour faire remplir un formulaire de prescriptions. Vous vous déplacerez inutilement.

En conséquence, j’ai dû me résoudre à me présenter à l’Urgence de l’hôpital de ma région. J’ai expliqué mon cas et on m’a accueillit gentiment et avec empathie. On m’a trouvé un rendez-vous pour le lendemain matin dans une clinique associée à l’hôpital et qui a des plages horaires où placer des patients comme moi. J’ai quitté l’Urgence satisfait, mais cela coûte combien à la société ? Une fortune. Le système est pourrit et à mon avis sera impossible à corriger sans que les différents groupes de pression ne décident de collaborer r-a-p-i-d-e-m-e-n–t. Je doute que cela se fasse.

Cependant, une fois qu’on est dans le système, par exemple, une fois qu’on est admis à l’Urgence, alors là, le personnel est très empathique, on est très bien traité et très bien soigné. La seule chose qui cloche, ce sont les repas merdiques qui sont servis aux patients qui sont là pour un bout de temps. Les patients de l’urgence ne profitent pas de la restauration. Si on passe 15 heures à attendre, les seules possibilités qu’on a pour se sustenter, c’est d’apporter son lunch, ou de manger à la cafeteria de l’hôpital en risquant de ne pas être dans la salle d’attente quand on nous appellera, ou d’avoir quelqu’un qui nous emporte un lunch dans la salle d’attente.

Il y a de la place pour l’amélioration.
Voyons voir ce que la nouvelle ministre de la santé, Madame McCann fera le temps qu’elle occupera ce poste. Je lui souhaite bonne chance.

Je me demande aussi qu’elle nouvelle machine à fabriquer de l’argent elle inventera avec ses fonctionnaires pour venir en aide à la S.A.Q., À LOTO-QUÉBEC, aux casinos etc, qui ne produisent plus suffisamment d’argent pour que le système de santé fonctionne.

À moins que ces revenus servent aussi à autre chose ???