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Montréal met fin au nom de la rue Amherst.

Montréal met fin au nom de la rue Amherst. Posted on 27 juin 2019

La rue s’appellera désormais « Atateken », un nom mohawk (prononcer a-da-dé-gan).

La rue Amherst référait au général de l’armée britannique qui selon l’histoire, aurait refilé aux autochtones, des couvertures infestées de la variole, dans le but, semble-t-il, de les exterminer par cette maladie.
Gille Duceppe, l’ancien chef du Bloc québécois, disait en 2013:
« On ne peut pas accepter qu’à Montréal, existe une rue honorant un génocidaire. »

De ce point de vue là, je me demande bien ce que Justin Trudeau fera du mot Canada, alors que Radio-Canada publiait le mardi 4 juin 2019
« Femmes autochtones :
Trudeau accepte l’utilisation du terme « génocide ».
“ Nous acceptons les conclusions des commissaires de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles disparues et assassinées [ENFFADA], notamment en ce qui a trait au génocide », a déclaré mardi Justin Trudeau. Le mot « génocide » suscite un malaise dans la classe politique depuis la publication lundi du rapport de l’ENFFADA, où on le retrouve 122 fois parmi les près de 1200 pages du document.”

Le Canada: un génocidaire ?
Faudra-t-il chercher si des rues au pays portent le nom Canada ?

Bref, je ne voulais pas parler de Trudeau, désolé.
Je veux juste dire que je suis très heureux de ce changement de nom.
En effet, comme le disait Gilles Duceppe, je suis parfaitement d’accord de retirer le nom d’Amherst des noms de rues de Montréal, tout comme d’autres noms de rues mériteraient le même sort, comme Monckton ou Lawrence par exemple, qui ont vu à la déportation du peuple acadiens (12,000 personnes environ, dont plus de 8,000 moururent avant d’arriver à destination à cause des épidémies, du froid, de la misère, de la malnutrition ou des naufrages. Le terme de crime contre l’humanité peut ainsi être utilisé pour qualifier cette déportation. Cette déportation constitue une des premières opérations de nettoyage ethnique de grande envergure.
(Sources: https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9portation_des_Acadiens)
Si cela n’est pas un génocide, je me demande bien ce que c’est.

Mais revenons à la rue Amherst et à son remplacement par le nom Atateken. Se voulant plus « rassembleur », le mot mohawk « Atateken » (prononcé a-da-dé-gan) signifie « fraternité  » ou encore « groupe de personnes ou de nations avec qui l’on partage des valeurs », explique Hilda Nicolas, directrice du Centre culturel et linguistique de Kanesatake depuis 26 ans.
(Sources: https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1193382/rue-amherst-montreal-nom-changement-autochtones)

Il faudra s’habituer à la prononciation du nom, mais cela sera rapidement intégré par la population. La Ville de Montréal a fait un choix judicieux et je crois qu’il était temps que cela se fasse. Espérons que ça donnera le coup de pouce nécessaire pour continuer dans la même direction et changer quelques noms qui rappellent plus la domination, la souffrance d’un peuple envers un autre. Certaines initiatives du genre prennent parfois des siècles à se réaliser. Je ne suis pas pour ré-écrire l’Histoire, mais je constate que les conquérants, les colonisateurs, les impérialistes, le font quand bon leur semble, alors pourquoi les victimes de ces gens là, ne pourrait-ils pas éliminer ce qui leur rappelle constamment un sentiment d’abus.