Il suffit de si peu pour que tout chavire.
Cela s’applique dans tout. Dans les relations interpersonnelles, dans le travail, dans la carrière, dans la retraite, dans le couple, dans tout et principalement dans la vie.
Un jour on est là, un autre jour on lit son c.v. dans la colonne des décès d’un journal, laissé là par un quidam.
Le nombre de mes amis qui ne sont plus de ce monde est effarant.
Qui est mort en dormant à 60 ans, qui est mort d’un cancer de la prostate, ou de la vessie, ou des intestins, ou d’une crise cardiaque, d’une rupture d’anévrisme, d’un accident d’auto si bête. Quelques-uns auraient peut-être eu plus de chances s’ils avaient consultés un médecin plus tôt, d’autres n’y pouvaient rien. Nombreux sont ceux qui pourtant s’étaient entraînés toute leur vie, avaient fait beaucoup de sports, bien mangés, peu bus, bien dormis, sans trop de stress au travail.
Pourtant ils sont morts.
Ma mère qui a 91 ans, ne souffre de rien, n’a aucune douleur, aucune maladie.
Et elle a mangé du sucre comme personne et elle n’a jamais mangé de brocoli ni de légumes en général, et quelques fruits par ci par là. Pourtant, elle est en pleine forme et vivra sûrement centenaire.
En naissant on hérite d’un voyage sur Terre.
Personne n’a le même voyage.
Certains sont courts, d’autres longs.
Certains sont faciles d’autres difficiles.
Certains sont plein de fric, d’autres pauvres comme Job.
Certains sont toujours malades, d’autres pètent de santé peu importe ce qu’ils mangent ou boivent ou font.
Un bon jour, nous atteignons notre terminus.
On doit descendre du wagon de la vie sans rouspéter, car on ne peut pas aller plus loin.
Quand notre terminus arrive, il n’y a rien à faire, on débarque.
Voilà pourquoi certains ont de graves accidents et en sortent vivants.
Ils ne sont pas rendus au terminus qui les concernent.
Depuis un an je retarde un examen des intestins.
Je sais que je dois y aller mais je retarde.
Je n’ai pas envie de subir ce genre d’inspection.
Mais l’inquiétude s’est mise de la partie et j’ai commencé à stresser avec ça.
Et tout à coup j’aurais quelque chose de grave?
Et si je ne voulais pas le savoir ?
Mais il faut savoir. Je m’en suis rendu compte.
Il faut savoir sinon c’est pire comme sentiment.
Le doute est pire que la vérité.
Alors ce matin, je me suis soumis à cet examen qui fut très facile à passer, probablement à cause de la grande compétence du médecin qui officiait. Elle fut d’une grande douceur et d’une très grande dextérité.
Résultats?
Elle m’a dit que j’étais un homme très chanceux.
Elle a procédé à l’ablation de polypes qui de son avis, auraient mutés en cancer colo-rectal dans les deux prochaines années assurément.
Non, mais n’est-ce pas extraordinaire?
Je veux simplement vous dire que si vous êtes comme moi et que vous hésitez à consulter, il faut tout de suite changer votre comportement et aller voir votre médecin.
La vie est trop courte pour l’hypothéquer en procrastinant.
Je suis sortis de la clinique en marchant sur un nuage.
Je vois la vie différemment maintenant et pourtant je ne suis pas le genre à ne pas consulter.
Je suis facile à soigner. Habituellement je me plie à tout dans ce domaine.
Mais là, j’avais un blocage.
Pourquoi?
Parce que j’avais vu ou entendu quelques cas du genre autour de moi.
J’étais inquiet d’avoir aussi tiré ce sacré numéro.
Il faut faire face à la vie.
Je croque à belles dents dans la pomme de la vie.
Je suis siropd’érablement intéressé à me sucrer le bec de vos friandises de vie.
Auriez-vous la gentillesse de m’inclure parmi vos sucreries ?
Faut bien aller fouiner le blogue pour savoir que tes intestins vont bien:):):):) Je me suis régaler de tes propos toute la soirée et j’ai même téléphoné ma mère pour lui partager ce festin d’écrits. BRAVO!!!! pour une si belle plume et pour tes opinions franches et directs. Ton humour m’a toujours fait du bien et je le retrouve dans tes textes aussi sérieux soient-ils.
Merci pour la belle soirée!