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Il y a exactement 40 ans ce matin…

Il y a exactement 40 ans ce matin… Posted on 5 octobre 2010Leave a comment

J’ai commencé à tousser au milieu de la nuit. Je tousse depuis toujours, mais de plus en plus.
Cette nuit, vers 03.00 heures, je me suis mis à tousser tant et si bien que je me suis étouffé.
Je me suis levé du lit de peines et de misères et j’ai mis du  temps à reprendre mon souffle.
J’ai eu une telle frousse que j’ai pris la décision d’arrêter de fumer sur le champs et j’ai foutu les cigarettes qui me reste dans la poubelle.

Je ne peux pas me recoucher, dès que je me couche, je tousse.
Je  m’asseois donc dans mon fauteuil au salon, où je réussis à sommeiller quelques temps.

À 06.00 heures je me sors de ma léthargie pour aller prendre une douche.
Je m’habille et je quitte la maison. C’est lundi et je vais travailler comme tous les lundis, même si je sens que ce matin j’aurais mieux fait de rester à la maison.
Je prépare sûrement une autre bronchite à tousser ainsi.

Je ne crois toujours  pas que mes deux gros paquets de Player’s plain, 50 cigarettes, soient la cause de cette toux incessante. Mais ma décision est irrévocable, je ne fumerai plus.

Je me pointe au bureau après être passé chez Phil sur la rue Craig, prendre un café et une brioche pour emporter, comme je le fais tous les matins.

Je déjeune assis à mon bureau, puis je prends note du courrier et de mon agenda. Je fais le tour du bureau question de rencontrer les employés en poste et de m’assurer que tout va bien. Le temps passe.

De retour dans mon bureau, j’allume la radio.

……… » Ce matin, deux hommes armés se sont introduits dans la demeure d’un diplomate britannique Monsieur James Richard Cross………. » (retranscription libre….)

Le FLQ frappe encore, mais là, c’est plus sérieux, puisqu’il s’agit d’un enlèvement.

Vous connaissez la suite.
Mais vous ne saviez pas que j’ai choisis ce jour-là pour arrêter de fumer.

Faut-il manquer de synchronisme pour arrêter de fumer lors d’un tel événement, lequel mettra le Québec dans tous ses états plusieurs mois.
N’est-ce pas dans de telles circonstances qu’une bonne cigarette semble nous rassurer.

Arrêter de fumer a marqué ma vie de façon beaucoup plus importante que tout le reste ce matin là.

Hé oui, ça fait 40 ans aujourd’hui que je ne fume plus.

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