Posted in Général

Mon voyage à La Havane

Mon voyage à La Havane Posted on 21 mai 2008Leave a comment

La Habana, 10 mai 2008.

Il fait nuit, déjà le 11 mai se pointe avant que je sorte de l’aéroport.

Dehors, il fait 30°C. Un monsieur âgé tient une affichette indiquant mon nom. Je me présente à lui. Il me serre la pince, empoigne ma valise et se dirige vers l’extérieur tout en me signalant qu’il va chercher la voiture.

Ma belle-fille m’accompagne dans cette aventure puisqu’il m’apparaissait important d’avoir une interprète pour ce genre d’examens. Elle parle couramment espagnol, cela me sera grandement utile.

Nous allons directement à la Clinica Central Cira Garcia. 
 

On nous accueille gentiment, malgré l’heure tardive. Il est maintenant plus de 02.00 heures, il faut s’enregistrer, et surtout payer le montant prévu dans le programme d’examen que la Clinique m’a soumis. Même en pays communiste, le capitalisme a droit de cité.

Enfin, dans la chambre! 
On s’installe rapidement. 
La chambre est très petite. 
Je constate qu’elle a sûrement été agrandie dans photoshop, car sur le site de la Clinique, elle paraît vachement plus grande.

La Habana, 11 mai 2008.

Le réveil se fait à 08.00 ce matin.
L’infirmière prend ma pression, puis ma température et ensuite une autre vient faire une prise de sang.
 

À 08.30 heures, le plateau de déjeuner arrive.

À 09.00 heures déjà les examens commencent. 

On passe en radiologie, puis en imagerie numérique etc.

J’en aurai pour trois jours d’examens alors qu’on m’avait cédulé cinq jours. Toutefois, je suis resté quatre jours et demi. On m’a crédité ce qui n’a pas été fait de même que les jours non pris. Je dois vous dire que l’honnêteté des Cubains est irréprochable, ça je l’ai remarqué à plusieurs reprises.

Les examens furent fait rapidement et selon le programme. Les médecins travaillent ensemble et se consultent pour mieux comprendre la situation et analyser les résultats afin que lors de la rencontre avec le patient, ils soient en mesure de bien cerner le problème et offrir la ou les solutions les plus exactes.

La Habana, mardi matin, le 13 mai.

L’infirmière entre dans la chambre en avisant que les médecins arrivent. Comme tous les matins, il me faut un temps fou pour réagir. Ordinairement, je prends au moins dix minutes à me réveiller et ensuite dix minutes à me lever, car je dois m’assurer que mes pieds me supporteront. Il me faut ensuite une heure avant de fonctionner correctement.

Ça fait cinq minutes que l’infirmière est venue quand soudain, la porte s’ouvre et que je sens la présence de plusieurs individus dans ma chambre. Je me lève la tête, encore un peu endormi, les cheveux éméchés, pour apercevoir devant moi, cinq sarreaux blancs plantés debout au pied du lit. De ces sarreaux, sortent des têtes, celle de l’infirmière avec sa toque sur la tête et celles de quatre médecins qui me regardent le bras croisés, comme si j’étais sorti d’une sonde spatiale extraterrestre.

Une vision qui me ramenait cinquante ans en arrière dans un hôpital catholique dirigé par les bonnes soeurs. C’était vraiment impressionnant de voir ces cinq personnes au pied de mon lit.

Beaucoup plus impressionnant encore, fut la suite de la rencontre. 

Ils m’ont questionnés de long en large sur ma santé et sur mes pieds. Ensuite, chacun leur tour ils ont regardés mes pied, les ont tâtés, examinés, bref, je sentais qu’ils s’intéressaient grandement à ces pedibus. Toute une différence par rapport à ici, alors que sur les quinze médecins ou spécialistes que j’ai vu en cinq ans seulement deux ont osé me tâter les pieds comme les Cubains l’ont fait. 

Le physiothérapeute fut encore plus attentif. Il prit même la peine de masser mes pieds, de les examiner encore et encore, puis de me montrer comment ma femme pourrait me masser et soulager mes pieds. Ce dernier, parlait un excellent français. Il vient d’ailleurs tous les ans, passer un mois à Montréal, en juin, afin d’y suivre une formation dans diverses disciplines. Cette année, il étudiera en ostéopathie.

Le jeudi matin, je recevais encore la visite des médecins, qui chacun dans leur discipline, me soumettent un rapport écrit de ce qu’ils ont constatés et des traitements qu’ils préconisent. Ils me remettent aussi les radiographies de mes pieds, de ma colonne lombaire et un CD des images de mêmes que des examens en EMG et le Doppler.

Le diagnostic final est prononcé unanimement par les médecins qui ont travaillés ensemble à analyser les examens, prises de sang, radiographies, imageries numériques, Scans, EMG, Doppler, bref, ces professionnels travaillant dans le même hôpital, se rencontrent, se concertent et analysent la situation pour offrir au patient la meilleure solution pour régler son problème.

Évidemment, les traitements requis pour mon cas, il me faudrait les suivre durant trois semaines, ce qui n’est pas dans mes vues pour le moment. Je ne pouvais pas rester encore trois semaines à La Havane. Je me devais de revenir au pays et de tenter de me faire soigner ici en fonction des résultats obtenus à Cuba.

Malgré le fait que je n’aie pas eu de traitement qui aurait soulagé mes pauvres pieds, je sais au moins que ce n’est pas un truc mortel ni un truc qui se guérit. Il me faudra vivre avec ça toute ma vie.

Cela se nomme arthrose…. et cela pourrait être vachement moins douloureux si seulement les médecins d’ici avaient pris le temps de bien analyser mes pieds et les radiographies qui furent prises alors..

Mais si peu de temps à regarder une radio ici parce que la salle est pleine et qu’il manque de médecins, démontre que la santé, ça passe par le temps que met le médecin à t’examiner et à analyser ce qui se passe…….

Ici, les salles d’urgence sont bondées à l’année. Ce matin même Radio-Cadena nous informait que l’attente à l’Urgence de Maisonneuve-Rosemont est de 35 heures. Est-ce que cela est possible dans un pays où nos impôts injectent vingt-cinq milliards de dollars dans le système de santé?

Il semble que oui…. il y a sûrement quelques milliards dépensés inutilement, mais personne ne semble s’en soucier. Au lieu de mieux gérer notre argent, ils augmentent nos impôts.

Je suis revenu sans traitement car les médecins préconisaient trois semaines intensives de traitements en physiothérapie accompagné d’injections dans chaque pieds, une fois par semaine.

Ils ont mentionné les médicaments qu’il faudrait employer, mais à première vue, mon pharmacien m’indique que certains médicaments ne sont pas disponibles ici, il ne connaissait pas un des produits pour lequel j’avais une prescription.

Il faudra que je trouve un médecin qui acceptera de m’injecter le produit mentionné et ensuite un physiothérapeuthe qui acceptera de me traiter en conformité des solutions envisagées par le physio cubain.

Le problème c’est que je risque de me confronter avec des gens ici qui seront frustrés de mon aventure cubaine et qui pourraient refuser de me traiter selon leurs recommandations.

Si cela s’avère, je retournerai à Cuba 3 semaines en juillet….

Déjà, mon pharmacien n’a pas apprécié mon périple à Cuba.
Je suis revenu avec la Tourista.
J’ai vu un médecin à la clinique où je vais habituellement.
Elle n’a pas appréciée quand je lui ai dit que j’étais allé à Cuba. 

Comment réagira mon médecin quand je lui apprendrai que je suis allé me faire examiner à Cuba et que je lui donnerai le diagnostic?

Laisser un commentaire