Je ne sais pas si vous connaissez l’organisation non-gouvernementale qui se nomme: The Elders ou Global Elders. 

Elle regroupe des personnalités publiques très connues comme activiste pour la paix, chefs d’États et/ou défenseurs des droits de l’Homme. L’objectif du groupe est de proposer des solutions aux problèmes mondiaux qui paraissent insurmontables, comme le réchauffement de la planète, le SIDA, la faim, l’eau potable, la pauvreté. Ils  utilisent aussi leur expérience politique pour aider à résoudre certains conflits les plus complexes du monde.

En 2007, à l’initiative du musicien Peter Gabriel et du milliardaire Richard Branson, Nelson Mandela, Graça Machel et Desmond Tutu convoquèrent en Afrique du Sud, une assemblée de dirigeants influents du monde entier qui voulaient contribuer, à l’aide de leur expérience et de leur sagesse, à résoudre les problèmes les plus importants de la planète. Nelson Mandela annonça la formation des Global Elders (les ainés du monde) dans un discours à l’occasion de son 89ème anniversaire de naissance. L’Archevêque Desmond Tutu fut nommé président du conseil et ses membres fondateurs inclurent également Kofi Annan, Ela Bhatt, Gro Harlem Brundtland, Jimmy Carter, Li Zhaoxing, Mary Robinson et Muhammad Yunus: une chaise vide fut laissée sur scène pour Aung San Suu Kyi, l’activiste des droits humains qui était alors séquestrée en Birmanie.

Mandela définit leur mandat comme étant de travailler ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l’espoir là où règne le désespoir ».

Loin de moi, vouloir prétendre que nous sommes confrontés à des problèmes aussi important ici, au Québec. Non! mais quand même, avec ce que l’on entend à la Commission Charbonneau, avec ce qui se dit depuis trois ou quatre ans sur la classe politique, sur les dirigeants des villes, sur les gens de la construction, il me semble que ce genre de Conseil des Aînés serait une avenue intéressante pour ranimer l’espoir et la confiance dans la population. Ce Conseil des Aînés devrait cependant être apolitique et ceux et celles qui sont trop « intégristes » dans leur pensée politique ne devraient pas faire partie de ces Sages. Le mot le dit: ce sont des Sages, ainsi, ils doivent être capable d’agir pour le bien de leurs concitoyens et non pas pour satisfaire leur ego ou leur amis politiciens ou financiers.

Aussi, il ne s’agit pas d’un Conseil politique. Il n’est pas nécessaire que les membres soient des politiciens, même qu’il serait souhaitable qu’il n’y en ait aucun. Les recommandations qui seraient issues de ce Conseil, seraient en fonction de l’expérience de ces mêmes gens et donc seraient susceptibles de rencontrer les aspirations des citoyens, qui veulent une saine gestion des fonds publics.

Il ne faudrait pas ensuite que pleins d’objections viennent de la part soit des partis politiques, soit du gouvernement, soit des syndicats ou de tout autre groupe de pression qui feraient en sorte que les meilleures idées, celles qui permettraient au gouvernement de nous sortir du trou et d’offrir les meilleurs services à la population tout en gardant les coûts les plus raisonnables, ne puissent pas être mis en oeuvre et ainsi détruire ce que l’on tente de bâtir avec l’aide d’un tel Conseil.

Je crois qu’il est impossible d’espérer qu’un parti politique, quel qu’il soit, puisse offrir les meilleures chances de réussite face aux problèmes auxquels nous sommes confrontés de nos jours dans ce pays. Trop de décisions sont prises en fonctions des petits amis, des idéologies politiques et des ego des politiciens, qui administrent notre argent différemment de ce qu’ils feraient de la leur.

Il est temps d’aller vers une autre avenue car celles que nous empruntons depuis plus de 200 ans, ne sont pas les plus fructueuses.