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Les faux problèmes.

Les faux problèmes. Posted on 15 octobre 2010Leave a comment

Nous  en sommes là.
Nous sommes dans une société où rien n’est pris au sérieux.
Nous sommes à l’ère des communications comme jamais et pourtant, ce qu’on entend, ce n’est que des discours contrôlés et orientés de manière à éviter les vrais questions. Les politiciens ne veulent pas répondre aux vrais questions alors ils inventent des faux problèmes. À l’ère des médias électroniques où la nouvelles tourne 24 heures sur 24, il faut soit de vrais nouvelles, soit des nouvelles réchauffées, soit des sujets fabriqués de toutes pièces.

Le journalisme d’enquête se fait rare.
Sauf pour l’émission Enquêtes de Radio-Canada qui fait un travail remarquable, l’approfondissement des sujets importants qui nous concernent tous, ne se fait jamais. Les postes de télé et de radio, nous inondent des mêmes ennuyeuses nouvelles, courtes, très courtes et passent ensuite à autre chose. Les images à la télé tournent en boucle sans cesse. La télé a mis la main sur 30 secondes d’images, le présentateur nous parle trois minutes du sujet alors que nous revoyons les mêmes images six fois pour couvrir son discours.

Un scandale est mis à jour, tout le monde en parle. On fait des entrevues avec plein de monde, mais rarement on va au fond du sujet. Les politiciens retournent la question à leur avantage et les journalistes ne disent rien, ne provoquent pas le politicien qui s’esquive ou qui ment effrontément. Une fois qu’il est établi que telle personne a menti, si un journaliste revient avec le sujet, la personne refuse de parler et trouve n’importe quel argument pour ne pas répondre. La même chose se produit en Assemblée Nationale, alors que ces gens là, tous tant qu’ils sont, au pouvoir ou dans l’opposition, ne répondent jamais à la question ou jète le blâme sur l’ancien gouvernement, donc l’opposition du moment. Ils oublient qu’ils sont redevables envers les citoyens qui les ont élus. Ils ne sont pas Maîtres de notre destinés. Ils ont été élus pour diriger le pays en fonction des aspirations de la population, non en fonction des idées de leur parti ou de leurs ti-zamis qui échappent des enveloppes brunes dans leur cagnotte.

Si 81% de la population réclame depuis 8 mois, une enquête dans le domaine de la construction, un domaine où il est susceptible qu’il ressorte des emmerdes pour le gouvernement, est-il normal que le premier ministre refuse cette enquête?

Si 81% de la population n’a rien à foutre de la nomination des juges, est-il normal que le premier ministre crée deux jours après une affirmation qui l’emmerde, une commission pour étudier ce domaine?

Est-il normal que le gouvernement distribue des permis de sondage pour les gaz de schistes, à des prix dérisoires, à des centaines d’entreprises dont pratiquement la majorité provient de l’extérieur du Québec sans aucune consultation auprès de la population. Est-il normal que ce soit les entreprises qui expliquent à la population ce qu’ils sont en train de faire, c’est-à-dire, forer sur des terrains privés sans demander de permission aux propriétaires, s’imposant de manière peu civilisée pour ménager les mots, alors que personne ne sait ce qui se passe? Est-il normal de procéder ainsi, alors que nos voisins du Sud ont mis un moratoire sur le sujet après que des États aient constaté de sérieux problèmes dans l’exploitation de ces gaz?

Est-il normal qu’un gouvernement au Québec vende encore en 2010, les ressources naturelles du pays pour des miettes, et parfois les donne tout simplement, comme l’eau? Tous les gouvernements depuis 1960 ont blâmés le gouvernement Duplessis qui vendait le fer, le nickel et autres minéraux à 0.01 cent la tonne. La situation a-t-elle changée?

Occasionnellement, survient une situation qui semble inventée de toute pièce pour faire oublier une autre plus grave. Les gaz de schistes sont peut-être un phénomène qui tombe à pic pour que la population s’y accroche et oublie momentanément la Commission Bastarache ou encore pire, la non commission sur les problèmes des enveloppes brunes dans le domaine de la construction?

Qui a approfondi le scandale incroyable du milliard de dollars dépensés lors du Sommet du G20 à Toronto? Pourtant c’est un véritable scandale. Il y a eu des questions de posées, les réponses farfelues ont semblé satisfaire les salles de nouvelles, puisque personne n’est revenu véritablement à la charge.

Je pourrais vous en citer des centaines, des dossiers qui firent l’objet d’une nouvelle, qui parfois firent l’objet d’une sorte de suivi sur quelques jours, pour ensuite retomber dans l’oubli. L’affaire Mulroney-Schreiber, le registre des armes à feu, les commandites, les paradis fiscaux, les fromages au lait cru, et là, je parle des dernières années: il y en a ainsi depuis le début de la Confédération avec le train pan-canadien de John A. MacDonald, où lui et Sir Georges-Étienne Cartier obtinrent des milliers de dollars en pots-de-vin pour financer leur campagne électorale, de la part d’un promoteur, selon des télégrammes dénichés par des journalistes, qui prouveraient ce fait.

Et ensuite, on se demande pourquoi la population ne va plus voter et ne s’intéresse plus à la politique.

N’y voyez-vous pas un plan structuré que ce phénomène?
Non, non, je ne suis pas adepte de la théorie du complot.
Cessez ça immédiatement.
C’est là l’argument favori de ceux qui voudraient justement que l’on ne questionne rien.

À mon avis, la politique c’est une sorte de confrérie maintenant que les communications mondiales se font en nano-secondes. Tous les organismes financiers contrôlent le Monde et ils le font par le biais de la politique, évidemment puisque ce sont les dirigeants, les décideurs légaux. Mais sont-ce bien les politiciens qui dirigent vraiment leurs pays respectifs? Je ne crois pas. Je crois que les ficelles se tirent par la finance laquelle injecte des milliards dans les partis politiques. Ce n’est certes pas par convictions personnelles ou par grandeur d’âme puisqu’ils déversent leur argent (qu’ils  tirent de nos poches directement ou indirectement) dans la caisse de tous les partis politiques.

Plus la population sera écoeurée de la politique, moins  elle ira voter et plus facilement un gouvernement qui satisfera la finance, sera élu. Si un jour, plus personne ne va  voter, on aura le résultat qui existe dans les pays ou règne un  dictateur. Et la finance fera encore plus de finances et mettra encore plus d’argent dans ses poches.

 

 

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